Luc Besson est de retour. Après DogMan, le cinéaste français s’attaque à une figure mythique de la littérature et du cinéma : Dracula. Mais dans cette nouvelle adaptation, oubliez le vampire effrayant et ténébreux des classiques. Chez Dracula Luc Besson, le comte devient un dandy romantique, troublant et raffiné. Le réalisateur s’autorise une liberté créative étonnante, tout en revenant aux sources du mythe. Une proposition aussi audacieuse que personnelle, que Besson présente dans un entretien exclusif à Lire Magazine.
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Une rencontre avec Caleb Landry Jones à l’origine du projet
Tout commence lors d’un échange entre Luc Besson et l’acteur Caleb Landry Jones, qu’il a dirigé dans DogMan. Interrogé sur les personnages qu’il rêverait d’incarner, l’acteur évoque spontanément Dracula. Une révélation pour Besson :
« Quand le nom de Dracula est sorti, cela nous a semblé une évidence tant le mythe est fascinant. »
Curieux, il griffonne quelques pages. L’élan créatif devient vite irrésistible. Résultat : un scénario original, dense, qui relit la légende à travers le prisme de l’amour, du désir et de la solitude. Un Dracula moins monstre que miroir de l’âme humaine.
Dracula, un dandy romantique et mélancolique
Besson assume ses partis pris esthétiques et narratifs :
« Dracula, c’est une sorte de dandy, éternel, cultivé, élégant. Il aime passionnément. Il souffre aussi. Ce n’est pas un monstre, c’est un être tragique. »
Ici, le vampire n’est plus seulement une créature assoiffée de sang, mais un homme en quête d’amour, piégé dans son immortalité. Le film puise dans la sensualité du roman de Bram Stoker, tout en actualisant les thématiques :
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la peur de la solitude,
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le rejet de l’éternité,
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le poids du passé et des fautes inexpiables.
Un Dracula plus humain donc, mais aussi plus complexe, incarné avec intensité par Caleb Landry Jones.
Une esthétique soignée et un message contemporain
La mise en scène de Dracula Luc Besson s’annonce visuellement somptueuse : éclairages expressionnistes, décors gothiques, costumes élégants... Le tout porté par une bande-son envoûtante. Mais au-delà du style, c’est le message de l’œuvre qui surprend :
« J’avais envie de parler du besoin d’amour dans un monde où tout va trop vite, où les relations sont éphémères. Dracula, lui, aime pour toujours. »
À travers ce récit, Besson interroge notre époque : que reste-t-il du romantisme ? De la passion éternelle ? En donnant une âme au vampire, il donne aussi une leçon d’humanité.
Conclusion : une relecture audacieuse et émouvante
Avec Dracula Luc Besson, le réalisateur revient en force dans le paysage cinématographique. Sa vision élégante et originale du mythe promet de séduire les cinéphiles comme les amateurs de fantastique. En transformant Dracula en dandy tragique, Luc Besson fait bien plus que revisiter une légende : il lui offre un cœur et une âme, ancrés dans notre époque.
Ce nouveau Dracula ne fait pas peur. Il émeut. Et c’est là toute la force de cette adaptation inédite que peu de médias ont encore explorée.