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La Côte d’Ivoire va mal » : le cri silencieux du groupe parlementaire PDCI-RDA fait le tour du monde

Publié le 30 juin 2025Politique0 vues
La Côte d’Ivoire va mal » : le cri silencieux du groupe parlementaire PDCI-RDA fait le tour du monde

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Scène inédite ce jeudi à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire : le groupe parlementaire PDCI-RDA a brusquement quitté l’hémicycle en pleine séance, dénonçant avec vigueur le refus du pouvoir en place – dirigé par le RHDP – d’ouvrir un véritable dialogue politique. Cette sortie théâtrale, soigneusement orchestrée, intervient en présence d’éminentes personnalités nationales et internationales. Le message est clair : pour le PDCI-RDA, "la Côte d’Ivoire va mal", et il est temps que la communauté internationale en prenne la mesure.

Un acte politique fort face au mutisme du RHDP

Le groupe parlementaire PDCI-RDA, héritier du parti fondé par le président Félix Houphouët-Boigny, a marqué un tournant ce jeudi à l’Assemblée nationale. Alors que se tenait une séance solennelle en présence de plusieurs hauts dignitaires, les députés du parti d’opposition ont décidé de quitter l’hémicycle en bloc. Ce boycott symbolique visait à protester contre l'absence de volonté du régime RHDP d'engager un dialogue politique franc et inclusif.

Le refus du pouvoir d’ouvrir des discussions autour des réformes électorales, du cadre démocratique ou de la gouvernance a été qualifié par certains membres du groupe parlementaire PDCI-RDA de "déni de démocratie". En sortant publiquement, devant les caméras et les officiels étrangers, les élus ont voulu alerter non seulement l’opinion nationale, mais aussi l’Union Africaine et les partenaires internationaux.

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Une protestation sous les yeux des invités de marque

Ce geste fort n’est pas survenu lors d’une séance ordinaire. La date avait été soigneusement choisie : elle coïncidait avec la visite officielle à Abidjan de Son Excellence Isidore Mvoumba, président de l’Assemblée nationale du Congo-Brazzaville, invité par Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale ivoirienne.

Étaient également présents à la mezzanine :

  • Le Premier ministre Beugré Mambé,

  • La Présidente du Sénat Kandia Camara,

  • Le Président du Conseil économique et social,

  • Plusieurs ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire,

  • Et divers invités de marque de la sphère diplomatique et politique.

En se retirant à ce moment précis, le groupe parlementaire PDCI-RDA a donné une résonance régionale et internationale à sa démarche. L’objectif était clairement de sonner l’alarme auprès de l’Union Africaine et de la communauté internationale sur le climat démocratique jugé délétère en Côte d’Ivoire.

« La Côte d’Ivoire va mal » : un message à portée continentale

Dans une brève déclaration, les membres du groupe parlementaire PDCI-RDA ont affirmé que leur retrait était un cri d’alerte destiné à tous les partenaires du pays. Leur message est limpide : « La Côte d’Ivoire va mal ». Derrière cette formule percutante, le parti dénonce ce qu’il qualifie de fermeture du régime, l’absence de débat pluraliste et un climat politique étouffant.

Le geste du groupe intervient également dans un contexte particulier. À quelques mois de la présidentielle de 2025, les tensions montent autour des conditions d’organisation du scrutin, des réformes institutionnelles promises mais non tenues, et du rôle controversé de certaines institutions électorales. Pour le PDCI-RDA, l’avenir démocratique du pays est en jeu, et la scène parlementaire reste l’un des derniers espaces de résistance politique.

Certains observateurs notent également que cette action a permis au parti d’opposition de revenir au cœur du débat national, après plusieurs mois de silence relatif. En adressant un signal fort à la fois au pouvoir et à l’extérieur, le groupe parlementaire PDCI-RDA cherche à repositionner son rôle de contre-pouvoir et à relancer la dynamique politique autour du dialogue national.

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Conclusion

Par son départ spectaculaire de l’hémicycle, le groupe parlementaire PDCI-RDA a frappé un grand coup sur la scène politique ivoirienne. Refusant de cautionner ce qu’il considère comme une impasse démocratique, le parti d’opposition rappelle, avec force et stratégie, qu’il est toujours une voix majeure dans le débat national. À quelques mois des grandes échéances électorales, ce coup d’éclat pourrait bien marquer le début d’une nouvelle séquence politique où le dialogue, ou son absence, sera au cœur de toutes les tensions. Les sorties du groupe parlementaire PDCI-RDA pourraient se multiplier si les signaux d’ouverture ne sont pas enfin donnés.

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