Le président de jury victime d’un incident choquant ce mardi 17 juin 2025 au soir est M. Bamba Ladji, responsable du centre d’examen du Lycée municipal Pierre Gadié 1 de Yopougon Kouté, dans la commune de Yopougon. Ce dernier quittait le centre après la collecte des copies d’Histoire-Géographie lorsque sa route a croisé celle d’un candidat libre fraudeur, identifié comme F. M., déterminé à reprendre de force son téléphone confisqué.
Les téléphones saisis par le président de jury victime avaient été rangés dans son véhicule. C’est alors que, sans crier gare, le candidat l’a poursuivi discrètement, a ouvert la portière arrière en pleine circulation et s’est jeté sur les objets confisqués. L’agression brutale a semé la panique à bord.
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Une sortie de route spectaculaire et des blessures légères
Sous la violence et la surprise de l’assaut, le président de jury victime a perdu le contrôle de son 4×4, qui a quitté la route à vive allure avant de heurter un obstacle. La scène s’est déroulée à proximité du centre d’examen, dans une zone pourtant censée être sécurisée. Le véhicule a été gravement endommagé, mais par miracle, le président de jury victime s’en est sorti avec quelques contusions et un fort choc émotionnel.
L’agresseur, lui, a immédiatement pris la fuite après avoir récupéré les téléphones. Alertée, la gendarmerie de Yopougon Toits rouges s’est rendue sur les lieux pour le constat d’usage, et une enquête a été ouverte.
Un climat de tension dans un centre sous-doté en sécurité
Le président de jury victime est responsable d’un centre accueillant 779 candidats libres pour le Baccalauréat 2025. Ce centre ne dispose que de deux agents de police pour assurer la sécurité, une situation jugée préoccupante par la communauté éducative locale. Au total, 42 921 candidats composent dans la région d’Abidjan 3, répartis dans 56 centres d’examen.
Cet événement soulève de sérieuses interrogations sur la protection du personnel éducatif, notamment des présidents de jury, souvent seuls à gérer des situations tendues. Selon plusieurs témoignages, le président de jury victime aurait déjà exprimé des inquiétudes sur les tentatives de fraudes de certains candidats, sans mesures concrètes prises.
Conclusion : un signal d’alarme pour les autorités éducatives
Cette agression d’un président de jury victime dans le cadre de ses fonctions révèle les dérives et tensions croissantes autour du Baccalauréat en Côte d’Ivoire. Alors que les examens doivent rester un symbole de mérite et d’équité, cet acte de violence appelle à une réponse ferme. Des syndicats enseignants exigent déjà un renforcement de la sécurité dans tous les centres et la mise en place de cellules d’alerte.
La traque du candidat fraudeur est toujours en cours. L’enquête ouverte par le 17e arrondissement de police de Yopougon devra non seulement permettre de retrouver l’agresseur, mais aussi servir de base à une réforme de la gestion sécuritaire des centres d’examen. Le président de jury victime de Yopougon, lui, garde aujourd’hui des séquelles psychologiques d’un drame qui aurait pu lui coûter la vie.