Le Mali est une fois de plus secoué par une série d’attaques djihadistes meurtrières qui frappent en plein cœur de ses forces armées. Une base militaire visée au Mali, située à Boulkessi, dans le centre du pays, a été le théâtre d’un assaut d’une rare intensité, mené par les combattants du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), affilié à Al-Qaïda. Le bilan est tragique : plus de 30 soldats maliens tués. L’armée, contrainte de se replier, semble accuser le coup face à une menace djihadiste de plus en plus audacieuse.
La situation sécuritaire s’aggrave et soulève une question cruciale : le Mali est-il en train de perdre ses bastions face à l’avancée des groupes extrémistes ? Analyse d’un tournant inquiétant dans un pays en proie à l’instabilité depuis plus d’une décennie.
Une base militaire visée au Mali dans une attaque coordonnée et meurtrière
Dans la nuit de dimanche à lundi, la base militaire visée au Mali, à Boulkessi, a subi un assaut d’envergure revendiqué par les djihadistes du JNIM. Les assaillants, lourdement armés, ont surpris les soldats maliens, les forçant à battre en retraite pour éviter un carnage plus important. Le gouvernement malien a confirmé la perte d’au moins 30 militaires dans cette attaque particulièrement bien organisée. Des sources locales évoquent également des blessés graves et des disparus.
La zone de Boulkessi, à proximité de la frontière burkinabè, est tristement célèbre pour être le théâtre récurrent de violences djihadistes. Cette base militaire visée au Mali constitue un point stratégique pour le contrôle du centre du pays. Sa perte momentanée résonne comme un signal fort envoyé par les groupes terroristes.
Une riposte à Tombouctou : regain de tension dans le nord
Moins de 24 heures après l’attaque de Boulkessi, une autre base militaire visée au Mali, cette fois à Tombouctou, a été la cible d’un assaut coordonné. L’armée affirme avoir réussi à repousser les combattants djihadistes qui tentaient de s’infiltrer dans le camp militaire et l’aéroport attenant. Selon l’état-major, 14 assaillants ont été « neutralisés » et 31 suspects interpellés.
Cette contre-offensive rapide montre une certaine capacité de réaction, mais elle ne masque pas les failles dans la stratégie de sécurisation du territoire. Tombouctou, ancienne capitale du nord tombée aux mains des djihadistes en 2012, reste un symbole fort. Le fait que cette base militaire visée au Mali ait été attaquée en plein jour, à 10h du matin, montre l’assurance des groupes terroristes dans leurs actions.
Faille stratégique ou isolement politique : les véritables causes de la vulnérabilité
La multiplication des attaques contre les bases militaires visées au Mali traduit une réalité alarmante : les groupes djihadistes gagnent du terrain non seulement géographiquement, mais aussi psychologiquement. L’armée semble sur la défensive malgré les campagnes de communication officielles.
Depuis le retrait de la force française Barkhane et la reconfiguration des alliances régionales, le Mali fait face seul à une menace multiforme. L’isolement diplomatique du régime militaire malien, notamment après la rupture avec la France et les tensions avec la CEDEAO, prive le pays de soutiens logistiques et technologiques cruciaux.
Ce contexte complique la protection des infrastructures clés comme chaque base militaire visée au Mali, où les soldats sont souvent sous-équipés et exposés. Par ailleurs, la stratégie des groupes terroristes repose désormais sur des attaques éclairs ciblées, qui épuisent les ressources humaines et matérielles de l’armée.