Le cœur de Nairobi s’est embrasé. Depuis plusieurs jours, la capitale kényane est secouée par une vague d’émeutes d’une rare intensité, déclenchée par la mort brutale d’Albert Ojwang, un jeune activiste populaire retrouvé sans vie dans les cellules d’un poste de police. La requête "Albert Ojwang" est désormais sur toutes les lèvres, symbole d’un profond ras-le-bol contre les violences policières.
Qui était Albert Ojwang, figure montante de la jeunesse kényane ?
Albert Ojwang était bien plus qu’un simple activiste. Âgé de 27 ans, ce diplômé en sciences politiques était une voix montante au sein de la jeunesse urbaine. Engagé sur les réseaux sociaux et lors de rassemblements pacifiques, il militait activement pour plus de justice sociale, la fin de la corruption d’État, et la responsabilité des forces de sécurité.
Très populaire à Nairobi, il était connu pour ses discours puissants et ses mobilisations non violentes dans le quartier de Mathare, où il organisait régulièrement des campagnes de sensibilisation contre les bavures policières.
Son influence grandissante avait fait de lui une cible gênante pour certains, selon ses proches. Il avait d’ailleurs déclaré publiquement avoir été menacé à plusieurs reprises.
Une mort suspecte dans un commissariat sous haute tension
Le drame a éclaté dans la nuit du 2 au 3 juin 2025. Interpellé dans des circonstances encore floues pour « troubles à l’ordre public », Albert Ojwang a été placé en garde à vue dans un poste de police de Nairobi. Le lendemain matin, son corps a été retrouvé sans vie, le visage tuméfié et portant des marques de coups.
La version officielle parle d’un « suicide par pendaison à l’aide d’un vêtement », une explication immédiatement contestée par la famille et les défenseurs des droits humains, qui dénoncent un assassinat camouflé. Le mot-clé Albert Ojwang s’est rapidement propagé sur les réseaux, entraînant des appels à manifester dans toute la ville.
Nairobi en flammes : la jeunesse se soulève
Le quartier central des affaires à Nairobi s’est rapidement transformé en champ de bataille. Des centaines de jeunes manifestants, en majorité étudiants et membres d’ONG, sont descendus dans la rue pour dénoncer les violences policières et réclamer justice pour Albert Ojwang.
Des voitures incendiées, des affrontements avec les forces de l’ordre, et des slogans tels que « No justice, no peace » ou « Ojwang n’est pas mort, il a été tué ! » ont rythmé les protestations.
La police, déployée massivement, a répondu avec gaz lacrymogènes, matraques et arrestations arbitraires. L’organisation Amnesty International a exprimé de vives inquiétudes, exigeant une enquête indépendante et internationale sur les circonstances de la mort de l’activiste.
Conclusion
La mort d’Albert Ojwang a ravivé de profondes blessures au Kenya, où les violences policières et l’impunité restent un sujet sensible. Tandis que les autorités tentent d’éteindre le feu dans la rue, une chose est certaine : le nom d’Albert Ojwang restera comme le symbole d’une génération qui ne veut plus se taire. La pression monte pour que la lumière soit faite sur cette affaire, et que justice soit enfin rendue.