Une affaire d'une gravité exceptionnelle secoue la ville de Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire. Un homme présenté comme un marabout, Dao Seydou, a avoué huit meurtres au cours de son audition par la Brigade de recherches et d'intervention (BRI-K). Lui et un complice présumé, Modibo Djiga, ont été déférés le 12 août devant le parquet de Korhogo.
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Une disparition qui déclenche l'enquête
Tout débute avec la disparition, le 5 août, de Dagnogo Alemory, qui aurait rendu visite au marabout pour des soins mystiques. Alertée, la BRI-K lance une enquête qui mène à l'interpellation de Dao Seydou. Rapidement, le suspect avoue avoir assassiné Alemory et décrit le lieu où il a dissimulé son corps. Les autorités retrouvent la victime dans une zone broussailleuse, confirmant ainsi ses déclarations.Sept autres meurtres confessés
Lors de l'interrogatoire, Dao Seydou déclare être responsable de sept autres meurtres. Quatre corps sont retrouvés dans les environs de Korhogo : Ouattara Salimata, Ouedraogo Ibrahim dit Yaba, Sangaré Mory et Bouye Bah. Trois autres victimes — Coulibaly Ziétigui Zoumana, Koné Zié Moussa, et Ouattara Gniretin N’Golo Souleymane — sont encore portées disparues.Des poursuites judiciaires engagées
Les deux hommes sont poursuivis pour assassinats, pratiques de charlatanisme, vol et complicité d’assassinat. Une information judiciaire a été ouverte par le juge d’instruction de Korhogo, alors que l’enquête se poursuit pour vérifier les circonstances exactes des crimes et identifier d’éventuels complices.Une onde de choc dans la région
Cette série de meurtres présumés a provoqué un choc profond dans la région. Korhogo, habituellement paisible, se retrouve au centre d’une affaire criminelle d’une ampleur inédite. Les autorités judiciaires se veulent rassurantes et promettent toute la transparence nécessaire pour établir la vérité et sanctionner les responsables.L’affaire de Korhogo révèle une nouvelle fois la nécessité de renforcer les moyens d’enquête et de prévention face aux dérives charlatanesques. Elle interpelle aussi sur l’emprise de certaines pratiques mystiques, et la vigilance requise pour préserver la sécurité publique. L’instruction se poursuit, sous haute attention de la population et des défenseurs des droits humains.