Trois figures majeures de la scène musicale malienne derrière les barreaux
Au MALI, l’affaire fait grand bruit. Trois grandes voix féminines de la musique traditionnelle et populaire — Mariam Ba Lagaré, Babani Koné et Binguini Bakhaga — ont été placées sous mandat de dépôt le mardi 22 juillet. Cette décision judiciaire émane du procureur national chargé de la lutte contre la cybercriminalité, après plusieurs semaines d’escalade verbale sur les réseaux sociaux entre ces figures bien connues du paysage artistique local. Les accusations retenues contre elles sont lourdes : injures publiques, atteinte aux bonnes mœurs et diffamation via des contenus virulents publiés sur diverses plateformes numériques.
A lire ausssi : Jennifer Lopez fête ses 56 ans : l’icône latino qui continue de dominer la planète
Des clashs en ligne qui tournent à la descente judiciaire
Selon plusieurs médias du MALI, notamment Brut Afrique, la tension était montée d’un cran entre les trois artistes, donnant lieu à des échanges virulents en ligne, mêlant insultes, révélations personnelles et vidéos controversées. Ce conflit, d’abord suivi avec amusement par une partie du public, a rapidement pris une tournure plus grave lorsque les propos ont dépassé les limites légales fixées par le Code du numérique malien. Le parquet a décidé d'intervenir face à ce qu'il qualifie de "comportements dégradants pour la dignité humaine et la paix sociale", symbolisant un durcissement de la lutte contre la cyberviolence au MALI.
Direction Bollé en attendant le procès en septembre
Les trois chanteuses ont été transférées au centre pénitentiaire pour femmes de Bollé, à Bamako, où elles attendront leur procès, prévu pour le mois de septembre. Cette incarcération de personnalités aussi influentes dans la culture malienne relance le débat sur la liberté d’expression face aux dérives sur internet, notamment lorsqu’elle concerne des célébrités suivies par des milliers de fans. Si certaines voix dénoncent une "répression excessive", d’autres saluent une décision "exemplaire", qui vise à restaurer la responsabilité numérique au MALI. L'affaire sera scrutée de près, tant elle combine justice, célébrité et pouvoir des réseaux.