À peine couronnée, Julie Decroix, Miss Alsace 2025 et candidate au titre de Miss France 2026, est déjà au centre d’une polémique aux relents nauséabonds. Si son élection, le 13 juin dernier, a été saluée par de nombreux fans du concours, elle est aussi la cible d’un déferlement de haine raciste sur les réseaux sociaux. Une attaque frontale contre la diversité en France, qui a fait réagir SOS Racisme Alsace, mais aussi de nombreux internautes outrés. Derrière le sourire d’une jeune femme ambitieuse, c’est toute la question de l’identité régionale et nationale qui se retrouve confrontée à un racisme ordinaire devenu viral.
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Une jeune femme brillante victime de haine injustifiée
Âgée de 20 ans, Julie Decroix, étudiante en psychologie, a été élue Miss Alsace 2025 après une première tentative infructueuse en 2024. Passionnée par la mode, la scène et l’expression artistique, elle voit ce titre comme l’accomplissement d’un rêve d’enfant. « J’ai fait quelques erreurs dans mes chorégraphies, donc je ne pensais vraiment pas gagner », confiait-elle avec humilité à France 3. Pourtant, son charisme, son éloquence et son authenticité ont conquis le jury.
Mais depuis son couronnement, Julie est ciblée par des commentaires violents et racistes, qui ne s’attaquent pas à sa performance, mais à son origine ethnique et à sa couleur de peau. Certains internautes lui reprochent de ne pas incarner « l’image de l’Alsace », allant jusqu’à nier sa légitimité à porter l’écharpe régionale. Des propos choquants du type :
« Ce n’est pas ça, l’Alsace » ou « Elle devrait être Miss des îles, pas Miss Alsace ».
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SOS Racisme dénonce des attaques "abjectes"
Face à cette vague de haine, l’organisation SOS Racisme Alsace a rapidement réagi. Dans un communiqué diffusé le 29 juin 2025, elle condamne avec fermeté ces agressions en ligne, dénonçant des « attaques abjectes et inacceptables ». L’association rappelle que :
« Aucun être humain ne devrait subir de telles insultes pour ce qu’il ou elle est. La diversité est une richesse et non un prétexte à la haine. Nous ne laisserons rien passer. »
Cette intervention vise non seulement à protéger Julie Decroix, mais aussi à alerter sur la recrudescence des propos discriminatoires en ligne à chaque édition du concours Miss France, particulièrement à l’encontre des femmes racisées.
Des personnalités du monde médiatique et associatif ont également exprimé leur soutien à Julie, saluant son courage, sa dignité et son calme face aux attaques. La société Miss France, pour l’instant, ne s’est pas officiellement exprimée.
Une favorite en marche malgré la haine
Alors que les élections régionales se poursuivent jusqu’à l’automne, Julie Decroix s’impose déjà comme une candidate sérieuse au titre de Miss France 2026. Son parcours, sa résilience et son message d’unité face à la haine pourraient bien conquérir le cœur du public français en décembre prochain. Elle succéderait ainsi à Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, elle aussi victime de commentaires racistes l’année passée.
Julie ne s’est pas encore exprimée publiquement sur les attaques reçues, mais son entourage affirme qu’elle reste déterminée, concentrée et fière de représenter l’Alsace dans toute sa diversité. Une réponse élégante à ceux qui ne tolèrent pas que la beauté française dépasse les clichés régionalistes figés.
Conclusion
L’affaire Julie Decroix souligne à nouveau les défis de diversité et d’inclusion que le concours Miss France doit encore affronter. En 2025, il est inadmissible qu’une jeune femme soit attaquée pour son apparence ou ses origines. Et pourtant, chaque année, l’histoire se répète. Cette fois, grâce à la mobilisation de SOS Racisme et de nombreux soutiens, un signal clair est envoyé : la France d’aujourd’hui est plurielle, riche de ses cultures et fière de sa jeunesse. Miss France 2026 pourrait en être le plus beau reflet.