Dans la nuit du 15 au 16 juin, l’armée israélienne a intensifié ses opérations contre des cibles militaires à Téhéran, affirmant avoir visé des centres de commandement des Gardiens de la Révolution. Ces frappes s'inscrivent dans une campagne militaire entamée vendredi, visant à affaiblir la capacité nucléaire iranienne et empêcher, selon Tel Aviv, l’acquisition de l’arme atomique par l’Iran.
Mais cette fois, une frappe a touché de plein fouet un hôpital civil situé dans le quartier de Kahrizak, au sud de la capitale. Selon les médias d’État iraniens, l’attaque a fait au moins 17 morts, dont plusieurs enfants et membres du personnel soignant. Téhéran dénonce une violation grave du droit humanitaire et exige l’intervention immédiate de la communauté internationale.
« Ce bombardement sur un établissement médical est un acte barbare, une infraction au droit international humanitaire, et un crime de guerre, » a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Une riposte iranienne et des pertes en Israël
En réponse, l’Iran a multiplié ses tirs de missiles balistiques et de drones sur plusieurs cibles israéliennes, dont une raffinerie pétrolière stratégique à Haïfa. Cette attaque, menée dans la soirée du dimanche 15 juin, a provoqué la mort de trois civils israéliens, comme l’a confirmé un haut responsable israélien après levée partielle de la censure militaire.
Jusqu’ici, la censure militaire en Israël interdisait toute publication sur les sites touchés, mais les images de panaches de fumée à Haïfa ont fuité sur les réseaux sociaux, nourrissant l’inquiétude parmi la population. L’armée israélienne affirme avoir intercepté la majorité des projectiles iraniens, mais reconnaît l’ampleur de l’attaque.
Vers une issue diplomatique ? Le G7 tente de désamorcer la crise
Face à cette escalade, les pays du G7 ont entamé, dimanche au Canada, une série de négociations en urgence. Leur objectif : trouver une issue diplomatique à cette confrontation qui menace la stabilité régionale et mondiale. Les discussions devraient se poursuivre jusqu’à mardi 18 juin.
Dans le même temps, des voix s’élèvent pour appeler à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, notamment de la part de l’ONU et d’organisations médicales internationales. Le secrétaire général des Nations unies a rappelé que les hôpitaux ne doivent jamais être des cibles de guerre, quelles que soient les circonstances.
Conclusion
La situation reste explosive entre Téhéran et Tel Aviv, et chaque nouvelle frappe augmente le risque d’un embrasement généralisé au Moyen-Orient. Alors que les accusations de crimes de guerre se multiplient, la fenêtre diplomatique semble étroite mais indispensable pour éviter le pire.