Depuis le 19 juin 2025, la France suffoque sous une vague de chaleur d’une intensité exceptionnelle, marquée par un record historique : 84 départements placés en vigilance orange par Météo-France ce lundi 30 juin. Il s'agit du niveau le plus élevé jamais atteint, battant le précédent record du 23 juillet 2019 (81 départements).
Alors que des pics à plus de 40 °C sont attendus en milieu de semaine, cette 50e vague de chaleur depuis 1947 suscite une vive inquiétude parmi la population et les autorités. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, alerte sur la gravité de la situation : « Nous faisons face à un événement climatique hors norme, qui illustre avec force les conséquences du dérèglement climatique. »
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Les prévisions météo : un pic de chaleur en milieu de semaine
Les journées de lundi 30 juin et mardi 1er juillet seront parmi les plus chaudes de l’année :
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Lundi, les températures flirtent avec les 40 °C dans de nombreuses villes : 39 °C à Bordeaux, 38 °C à Paris, et jusqu’à 41 °C attendus à Nîmes ou Montélimar.
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Mardi, le mercure grimpera encore davantage, avec des pointes prévues à 38–39 °C dans les villes comme Tours, Toulouse, Lyon ou Auxerre. Le Sud-Est restera étouffant, même la nuit, avec des minimales dépassant localement les 28–29 °C.
Seule la façade ouest et la Bretagne bénéficieront d’un léger répit, avec des maximales tournant autour de 24–26 °C.
Des orages pourraient éclater dès mardi après-midi sur la région Rhône-Alpes, l’Alsace, et jusqu’à Montpellier. Ces épisodes orageux pourraient annoncer la fin progressive de cette vague de chaleur, mais ils s’accompagneront d’un risque important de vents violents et de précipitations soudaines.
Vers une vigilance rouge canicule ?
Face à cette situation, la question d’un passage en vigilance rouge est sur toutes les lèvres. Cette alerte maximale, déclenchée lorsque la canicule présente un danger majeur pour l’ensemble de la population, pourrait être envisagée si les températures ne baissent pas d’ici jeudi. Pour l’instant, aucun département n’est encore concerné, mais le seuil critique pourrait être atteint dans certaines régions du Sud-Est et du centre.
Les autorités recommandent :
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De limiter les déplacements aux heures les plus chaudes.
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De s’hydrater régulièrement, même sans soif.
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De prendre des nouvelles des personnes âgées et vulnérables.
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De se réfugier dans des endroits frais ou climatisés.
Les hôpitaux, maisons de retraite et centres d’hébergement d’urgence sont en alerte renforcée, avec des dispositifs spécifiques pour accueillir les personnes les plus touchées.
Un avertissement climatique qui interroge l’avenir
Cette vague de chaleur est un symptôme de plus du réchauffement climatique qui affecte de manière durable le climat européen. Selon Météo-France, ce type d’épisode, auparavant rare, risque de se répéter plus souvent dans les années à venir.
La fréquence, l’intensité et la précocité de ces vagues de chaleur posent de réels défis en termes de santé publique, d’aménagement urbain et de gestion de l’eau. Face à cette nouvelle normalité climatique, la France doit adapter ses infrastructures et ses politiques environnementales.