Tempête Claudia. Bitcoin en chute libre. COP30 en Amazonie. Et nous, on compte les étoiles filantes.
Bienvenue dans le weekend du 15-17 novembre 2025. Trois jours où la planète a joué tous ses registres : tragédie climatique en Europe, panique financière sur les marchés crypto, négociations désespérées pour sauver l'Amazonie, et des humains qui, malgré tout, lèvent les yeux au ciel pour admirer les Léonides.
Résumé ? Le monde ne s'arrête jamais. Pas même le weekend.
Voici votre récap de l'actualité du weekend, sans filtre.
La tempête Claudia : Quand l'Europe découvre que la nature a cessé d'être gentille
Le weekend a commencé dans le chaos.
Tempête Claudia. Nom poétique pour un monstre météorologique qui a balayé l'Europe de l'Ouest du 10 au 17 novembre.
Bilan ? Trois morts au Portugal – un couple d'octogénaires à Fernão Ferro, une Britannique de 85 ans à Albufeira. 20 blessés. Des dégâts matériels considérables à travers le Portugal, l'Espagne et le Pays de Galles.
Arbres arrachés. Toits envolés. Routes inondées. Électricité coupée.
Le genre de scène qu'on associait autrefois aux films catastrophe. Aujourd'hui, c'est juste un weekend de novembre en Europe.
Et pendant ce temps, on parle climat à Belém
L'ironie est violente.
Alors que Claudia dévastait des villes européennes, la COP30 s'ouvrait à Belém, au Brésil. Dans le cœur de l'Amazonie. La forêt qui brûle pendant qu'on discute.
Du 17 au 21 novembre, chefs d'État, scientifiques, activistes, se réunissent pour "sauver la planète". Encore. Toujours. Comme chaque année depuis 30 ans.
Les pays du Sud exigent des financements massifs pour faire face aux dégâts climatiques qu'ils n'ont pas causés. Les pays du Nord promettent, négocient, reportent.
Et dehors, la forêt continue de disparaître. Les images satellites montrent des zones entières rasées en temps réel. Les délégués marchent sur les cendres de ce qu'ils prétendent protéger.
Question simple : À quel moment arrête-t-on de parler et commence-t-on à agir ?
Réponse évidente : Probablement jamais.
Parce que pendant la COP30, à Dubaï, le salon aéronautique bat son plein. Jets privés. Avions de chasse. Technologie militaire. Tout ce qui pollue et tue, exposé comme des trophées.
Le monde est schizophrène. Et le weekend en a été la parfaite illustration.
Bitcoin : Quand les milliardaires virtuels découvrent la gravité
Le weekend crypto a viré au cauchemar.
Bitcoin, la star des cryptomonnaies, a poursuivi sa chute spectaculaire, flirtant avec les 95 000 dollars.
Pour ceux qui suivent : il y a quelques semaines, le BTC dépassait les 100 000$. Euphorie. Rêves de Lamborghini. Tweets triomphants.
Aujourd'hui ? Panique généralisée.
Les chiffres qui font mal
- 2,3 milliards de dollars de positions longues liquidées sur sept jours
- Indice de peur et de cupidité à 10 (extrême peur)
- 10,8 milliards de dollars de positions short ouvertes (paris sur la baisse)
- Un "Death Cross" confirmé – signal technique très baissier pour ceux qui croient aux graphiques
Le quatrième trimestre 2025 s'annonce déjà pire que ceux de 2022 et 2019, les années noires du Bitcoin.
Mais pourquoi ?
Plusieurs facteurs :
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Trump et ses tarifs douaniers – Le président américain a signé la suppression de droits de douane pour réduire les coûts alimentaires, mais l'incertitude économique reste forte
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Les États-Unis négocient avec la Chine – Accord commercial prévu avant Thanksgiving, ce qui crée de la volatilité
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Le Japon injecte 110 milliards de dollars dans son économie via un plan de relance de 17 000 milliards de yens
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La macro-économie mondiale est instable – Inflation, taux d'intérêt, guerres commerciales
Résultat ? Les cryptos plongent. Les investisseurs paniquent. Les experts disent "c'est normal, c'est volatile". Les perdants pleurent.
Standard Chartered, banque britannique, reste optimiste : "Cette baisse sous les 100 000 dollars pourrait être la dernière".
Traduction ? "On n'en sait rien, mais restez calmes, bande de pigeons."
Le Bitcoin, c'est comme la météo : imprévisible, capricieux, et capable de ruiner votre weekend.
Moyen-Orient : Plus de 1000 Palestiniens tués en Cisjordanie depuis octobre 2023
Le weekend n'a pas épargné le Moyen-Orient.
L'ONU a publié des chiffres qui glacent le sang : plus de 1000 Palestiniens tués en Cisjordanie depuis octobre 2023.
Vendredi, à Genève, l'organisation s'est dite "horrifiée" après les images de foules de colons masqués qui ont fait plusieurs blessés cette semaine.
La pression monte au Conseil de sécurité
Les États-Unis font pression pour adopter le plan de paix de Donald Trump. La Russie propose sa propre résolution. Le Qatar, l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Turquie, l'Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et les Émirats appellent à une adoption "rapide".
Chacun veut sa solution. Personne ne s'entend.
Et pendant ce temps, les gens meurent.
Israël a confirmé jeudi soir que la dépouille rendue par le Hamas et le Jihad islamique était bien celle d'un otage israélien, Meni Godard, tué pendant sa détention.
L'UNRWA, agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, tire la sonnette d'alarme : déficit prévu de 200 millions de dollars entre fin 2025 et début 2026.
"Actuellement, environ 75 000 personnes sont hébergées dans une centaine de nos locaux à travers Gaza. Nous assurons 14 000 consultations médicales par jour."
75 000 personnes hébergées. 14 000 consultations quotidiennes. 200 millions de déficit.
Les chiffres. Toujours les chiffres. Comme si des chiffres pouvaient mesurer la souffrance.
Les Léonides : Quand l'univers nous rappelle que nous ne sommes rien
Pendant que le monde s'effondrait, le ciel offrait un spectacle.
Les Léonides, pluie d'étoiles filantes annuelle, ont atteint leur pic dans la nuit du lundi 17 novembre.
Météores colorés. Brillants. Rapides. Magiques.
Des milliers de personnes, à travers le monde, ont levé les yeux. Ont fait des vœux. Ont oublié, l'espace d'un instant, que tout va mal.
C'est peut-être ça, le plus beau de ce weekend. Malgré la tempête, malgré les morts, malgré les marchés qui s'effondrent, malgré les guerres qui ne s'arrêtent jamais...
Nous regardons toujours les étoiles.
Parce qu'au fond, l'humanité a toujours su que face à l'immensité de l'univers, nos drames sont minuscules. Nos tempêtes, passagères. Nos crises, temporaires.
Les étoiles étaient là avant nous. Elles seront là après.
Et peut-être que c'est réconfortant. Ou terrifiant. Les deux, probablement.
Prix Médicis 2025 : Emmanuel Carrère triomphe
Dans les nouvelles plus légères, la littérature française a couronné son champion.
Emmanuel Carrère a remporté le Prix Médicis 2025 pour son roman Kolkhoze, publié chez P.O.L.
560 pages. Une saga familiale et historique. Mémoire, filiation, identité. Les thèmes que Carrère maîtrise comme personne.
C'est le genre de nouvelle qui fait du bien. Un auteur reconnu. Un livre dense. Une récompense littéraire prestigieuse.
Dans un monde qui brûle, au moins les mots survivent.
Made in France : 75% des Français prêts à payer plus
Le Salon du Made in France 2025 a battu des records à Paris : 1000 exposants, 100 000 visiteurs en quatre jours.
Le message ? On peut produire local, vendre à prix juste, et séduire les consommateurs.
Textile, électroménager, accessoires, alimentation : toutes les filières étaient représentées.
Résultat d'un sondage : 75% des Français se disent prêts à payer un peu plus pour consommer local.
Beau sur le papier. Mais dans les faits ? Combien iront vraiment jusqu'au bout ? Combien choisiront la chemise française à 80€ plutôt que la chinoise à 15€ ?
La volonté est là. Les actes suivront-ils ?
Journée internationale de la tolérance : L'ironie du calendrier
Dimanche 16 novembre, c'était la Journée internationale de la tolérance.
Depuis 1995, chaque 16 novembre, l'ONU invite le monde à célébrer le respect, l'acceptation, le vivre-ensemble.
Le weekend où cette journée est tombée ?
- Tempête meurtrière en Europe
- Plus de 1000 Palestiniens tués en Cisjordanie
- Bitcoin en panique
- Négociations climatiques dans l'impasse
La tolérance. Belle idée. Mais dans un monde où on ne tolère ni la différence, ni la nature, ni l'instabilité financière, ni les désaccords politiques...
C'est quoi, au juste, qu'on célèbre ?
Ce que ce weekend nous dit sur 2025
Trois jours. Une tempête. Une crise crypto. Une COP. Des morts. Des étoiles.
2025 est exactement ce qu'on craignait : un accélérateur d'instabilité.
Le climat devient fou. Les marchés paniquent. Les guerres ne s'arrêtent pas. Les négociations tournent en rond.
Et nous ? On continue. On regarde les étoiles. On lit des romans. On visite des salons. On espère.
Parce que c'est tout ce qui nous reste.
L'espoir.
Pathétique ? Peut-être.
Nécessaire ? Absolument.
Les leçons du weekend
1. La nature ne négocie pas
Claudia nous l'a rappelé : le climat s'en fout de nos promesses. Il frappe. Il tue. Il détruit.
Pendant qu'on parle à Belém, les tempêtes se multiplient. Et elles ne feront qu'empirer.
2. Les marchés sont des montagnes russes émotionnelles
Bitcoin monte. Bitcoin descend. Les milliardaires virtuels découvrent qu'un portefeuille électronique ne vaut rien face à la panique.
La volatilité n'est pas un bug. C'est le système.
3. La guerre ne prend pas de weekend
Plus de 1000 morts. L'ONU horrifiée. Les résolutions qui s'empilent.
Mais rien ne change.
Parce que la paix nécessite des sacrifices que personne n'est prêt à faire.
4. L'humanité reste fascinée par le ciel
Malgré tout – tempêtes, guerres, crises – nous regardons toujours les étoiles.
C'est notre force. Et notre faiblesse.
Nous rêvons pendant que le monde brûle.
Ce qui nous attend cette semaine
Le weekend est terminé. Mais l'actualité ne s'arrête jamais.
Cette semaine :
- Suite de la COP30 à Belém – Les négociations continuent. Les promesses aussi.
- Sommet du G20 à Johannesburg (22-23 novembre) – Les plus grandes économies se réunissent pour... quoi, déjà ?
- Bitcoin cherche son plancher – 95 000$ ? 90 000$ ? 80 000$ ? Personne ne sait.
- Commémorations des 50 ans de la mort de Franco en Espagne (20 novembre) – Un anniversaire qui divise toujours
- Journée internationale des droits de l'enfant (20 novembre) – Parce que dans un monde qui va mal, ce sont toujours les enfants qui paient
Le monde ne s'arrête pas. Nous non plus.
Le weekend du 15-17 novembre 2025 restera dans les mémoires.
Pas parce qu'il a été exceptionnel. Mais parce qu'il a été brutalement normal.
Tempêtes. Morts. Crises. Négociations. Étoiles.
C'est ça, notre monde en 2025. Un mélange chaotique de tragédies et de beautés. De désespoir et d'espoir. De destruction et de résilience.
Et nous, au milieu, on fait quoi ?
On continue.
On se lève. On travaille. On aime. On lit. On regarde le ciel. On espère que demain sera meilleur.
Pathétique ? Peut-être.
Héroïque ? Absolument.
Parce que continuer à vivre, à espérer, à rêver dans un monde qui s'effondre, c'est le plus grand acte de résistance qui existe.
Alors oui, le weekend a été dur. La semaine sera probablement pire.
Mais nous sommes toujours là.
Et tant qu'on lève les yeux vers les étoiles, tant qu'on lit des livres, tant qu'on se bat pour un monde meilleur...
Il reste de l'espoir.